Enjeux de la recherche

By relaisvihprevention  

source : http://www.anrs.fr/fr/VIH-sida/enjeux-de-la-recherche

Si de grands progrès ont été accomplis pour que, dans les pays les moins développés, davantage de personnes infectées par le VIH bénéficient d’un traitement par les antiretroviraux,
Si la transmission du virus de la mère à l’enfant a été fortement réduite, voire supprimée dans certains pays comme la Thaïlande ou Cuba,
Si la mortalité liée au Sida a globalement baissé

… On est encore loin d’avoir contrôlé l’épidémie à l’échelle de la planète. L’épidémie de sida touche,
en 2016, 36,7 millions de personnes et continue à fortement progresser dans certaines régions comme l’Europe orientale et l’Asie.
En France et dans la plupart des pays développés, les infections ne faiblissent pas en particulier dans des populations qui restent fortement exposées.

Texte

Infection et maladie de la pauvreté, de la stigmatisation et de l’exclusion, le VIH/sida est le révélateur des injustices sociales et culturelles, du déni de réalité et du manque de volonté et de courage politiques observés dans bien des régions. Si l’infection continue à croître, c’est parce-que les populations qui sont le plus touchées par les nouvelles infections ne font pas l’objet de toute notre attention.

Pour atteindre les objectifs fixés par Onusida d’atteindre en 2020 l’objectif  « 90,90,90 » (diagnostiquer 90% des personnes infectées, en traiter 90% et contrôler à 90% leur charge virale), pour espérer contrer l’épidémie en 2030, la recherche doit impérativement continuer à se mobiliser.

Dépister, traiter tôt, prévenir l’infection … La recherche qui a contribué à améliorer les outils et les stratégies, en mobilisant les équipes sur tous les fronts disciplinaires, a encore un rôle central à jouer si on veut atteindre l’objectif fixé par Onusida.

L’ANRS est présente dans tous les champs de la recherche, pour apporter des réponses aux situations posées au Nord, comme au Sud. Parmi les questions :

Atteindre les populations « clés », celles qui sont le plus exposées au risque d’infection et de transmission
– les inciter au dépistage et au traitement, le plus rapidement possible, pour le bénéfice de la personne elle-même et pour le bénéfice de la communauté, en limitant le risque de transmettre le virus à autrui : c’est la Stratégie « Dépister et traiter »
– inciter les personnes séronégatives et à très haut risque d’infection de bénéficier de programmes innovants de prévention combinée, avec la PrEp en particulier
– réduire les risques d’exposition au VIH, en rendant accessibles des programmes adaptés
– réduire le poids de la stigmatisation et de l’exclusion

Développer des stratégies de prévention capables de bloquer, grâce à un vaccin, les nouvelles infections
– mieux comprendre les mécanismes de la réponse immunitaire
– développer des candidats-vaccins qui, associés entre eux, pourraient optimiser la réponse immunitaire
– évaluer chez l’animal des candidats-vaccins
– valider chez l’homme, dans des protocoles strictement contrôlés,  les candidats vaccins développés
Toutes ces stratégies sont soutenues par l’ANRS dans le cadre du Vaccine Research Institute

Comprendre les mécanismes en jeu dans l’infection et viser à contrôler celle-ci au niveau des réservoirs
– développer des modèles animaux et des technologies innovantes
– intensifier l’étude des cas de rémission observés chez de rares patients  ayant stoppé leurs traitements
– mieux comprendre les interactions hôte-virus
– développer des approches thérapeutiques innovantes dans l’objectif d’obtenir une rémission et s’assurer de leur impact sur la qualité de vie

Améliorer la prise en charge des patients
– évaluer des stratégies thérapeutiques au moment de la primo-infection pour espérer obtenir un effet conséquent sur les réservoirs viraux
– simplifier les traitements, viser à des traitements allégés, en particulier chez la femme enceinte séropositive
– comprendre – pour mieux contrer – l’évolution des patients sous traitements qui, plus que la moyenne de la population en France, présentent de nombreux facteurs de co-morbidité dans les pays à ressources limitées, traiter efficacement les co-infections du VIH et prendre en charge les échecs thérapeutiques.

 


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