L’hépatite A, c’est quoi ?
L’hépatite A se transmet majoritairement par l’ingestion d’eau ou d’aliments souillés par des matières fécales qui contiennent du virus. En effet, le virus est retrouvé dans les selles des malades. Une mauvaise hygiène ou des conditions sanitaires défavorables (assainissement des eaux, etc.) favorisent donc la transmission de la maladie.
L’hépatite A peut se transmettre par voie sexuelle, dans des cas précis :
– Lors de rapports oraux-anaux (que l’on appelle « feuille de rose », « rimming » ou « anulingus »);
– Lors d’une fellation, surtout si le sexe a préalablement pénétré un anus sans préservatif. Même si le sexe et l’anus sont propres, même si vous prenez la PrEP qui ne protège que du VIH. De plus, ce virus résiste à des températures très élevées.
Comment l’éviter ?
Le vaccin « HAVRIX » coûte un peu plus de 25 euros. Profitez-en pour demander la vaccination contre l’hépatite B, les deux injections pouvant très bien se réaliser en même temps (une dans chaque bras).
Le vaccin contre l’hépatite A n’est pas remboursé par l’assurance maladie (sauf pour les patients ou porteurs d’une maladie chronique active du foie, notamment l’hépatite B et l’hépatite C, ou atteints de mucoviscidose, remboursé à 65 %). L’injection du vaccin est payante, mais remboursée par la Sécurité sociale, lorsqu’elle est effectuée par un médecin (remboursement à 70%) ou une infirmière (remboursement à 60 %). Elle est gratuite dans un établissement public (dispensaire, centre de protection maternelle et infantile, centre de vaccination gratuit).
Si vous avez contracté une hépatite A par le passé, vous êtes immunisé à vie (comme pour la rougeole, la varicelle…). Sauf si c’est dans l’année : dans 15% des cas, une rechute peut survenir dans les douze mois…
Il est possible d’obtenir ces deux vaccins gratuitement dans des Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic d’infections sexuellement transmissibles (Cegidd) ainsi que dans les centres publics de vaccination (pas encore si vous passez par un médecin de ville).
Quels sont les symptômes ?
Ictère, aussi appelé « jaunisse », soit une coloration jaune de la peau ou des muqueuses (bien visible au niveau de l’œil) dans 70% des cas, très forte fatigue, fièvre, céphalées (maux de tête), perte d’appétit, perte de poids, douleur(s) abdominale(s), nausées ou vomissements, diarrhée ou constipation, dépression, hépatomégalie et sensibilité hépatique (douleurs dans le quadrant supérieur droit de l’abdomen), bradycardie (rythme cardiaque trop bas)
Si vous avez contracté une hépatite A, vous ressentirez une forte fatigue pendant une période pouvant aller de 15 jours jusqu’à deux mois (tout effort devient le parcours du combattant), avec les conséquences sociales et professionnelles que cela entraîne.
Dans certains cas, l’hépatite A peut être mortelle
En cas d’hépatite fulminante, la vie du patient est en danger et la transplantation du foie est quasi-systématique. Dans d’autres cas, l’hépatite devient sub-fulminante, c’est-à-dire que vous ne parvenez pas à vous en remettre. La transplantation n’est alors pas aussi urgente mais néanmoins nécessaire.
ATTENTION ! Pour les personnes positives au VIH, la co-infection avec l’hépatite A est plus grave, le vaccin revêt alors et sans réserve un caractère INDISPENSABLE.