VIH/SIDA


Le SIDA (Syndrome d’Immunodéficience Acquise) a été identifié pour la première fois au début des années 1980.

Il est causé par le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH).

Quand le VIH pénètre dans la circulation sanguine, il envahit les cellules appelées lymphocytes CD4 (T4), essentielles à la réponse immunitaire, puis il insère ses propres gènes à l’intérieur des cellules qu’il transforme en minuscules fabriques de nouvelles copies de son information génétique. Ainsi, petit à petit, le nombre de virus augmente dans le sang tandis que celui des lymphocytes CD4 (T4) sains diminue. La capacité du corps à combattre les infections et autres affections est donc considérablement affaiblie.

Transmission du VIH


Le VIH est présent dans l’ensemble des sécrétions corporelles. En théorie tout liquide serait donc contaminant. Mais il faut dissocier la présence du VIH dans les sécrétions corporelles et le pouvoir infectant de la sécrétion en question. Le VIH est présent dans la salive, la sueur et les larmes, mais en quantité insuffisante pour transmettre le virus à une autre personne. Il y a cinq liquides biologiques susceptibles de contenir suffisamment de virus pour permettre une transmission, ce sont :

  • le sang (sang total, plasma…)
  • le sperme
  • le liquide pré-séminal chez l’homme
  • les sécrétions vaginales chez la femme
  • le lait maternel

Il n’existe aucun cas avéré de contamination à la suite d’un éternuement, d’une poignée de main, d’un contact avec des sièges de toilette ou de piqûres de moustiques.

Être séropositif


Etre séropositif signifie que l’on est porteur du virus VIH. L’infection par le VIH comprend trois grandes phases, durant lesquelles le virus peut être transmis.

1. La primo-infection qui suit la contamination. A ce stade, il n’y a pas encore de défense organisée puisque ce virus était auparavant inconnu de l’organisme contaminé et c’est le moment où il pourra se reproduire le plus intensément. La quantité de virus dans le sang (charge virale) est exceptionnellement élevée. Des signes communs à toute infection virale peuvent alors apparaître (fièvre, douleurs, fatigue), mais il n’y a pas de maladie grave ou spécifique. Seul un test de séropositivité au VIH révèlera la présence du virus dans le sang. Pour pouvoir déceler les anticorps anti VIH dans le sang, il faut parfois attendre trois mois. Leur apparition constitue la séroconversion qui permet de poser un diagnostic formel au moyen d’une analyse de sang.

2. Suit une période où les symptômes sont modérés (voire inexistants) et les maladies sont dites bénignes. Le système immunitaire parvient à tenir le virus en échec durant un certain temps, mais il n’arrive pas à s’en débarrasser complètement. Cette phase peut durer plusieurs années. Un grand nombre de facteurs influent sur l’évolution du SIDA, notamment la prise de médicaments, l’état de santé général et le mode de vie de la personne touchée.

3. Le terme SIDA désigne la forme évoluée de l’infection  par le VIH. Le SIDA correspond à des maladies précises à définition stricte. Ces maladies dites opportunistes sont des maladies graves qui surviennent après que le VIH ait pu dérégler le système des défenses immunitaires.

Lorsque les traitements sont disponibles, ils permettent de retarder, voire d’éviter l’apparition de la maladie. Un traitement efficace permettrait d’établir qu’il n’y a pas d’écart d’espérance de vie entre une personne séronégative et une personne séropositive.

Les traitements


C’est en 1996 que sont arrivées les premières multithéapies antirétrovirales (ARV) efficaces dans les pays du Nord. Elles ont induit, dans ces pays, une réduction drastique de la mortalité et de la morbidité.

Le principe des thérapies par ARV est de bloquer la réplication du virus et ainsi, en abaissant la charge virale à un niveau durablement indécelable, de préserver l’immunité. Le virus n’est toutefois  pas éradiqué de l’organisme. Il est donc nécessaire de prolonger le traitement toute au long de sa vie. 

Le « traitement comme prévention » (TASP) désigne la capacité des médicaments antirétroviraux  à réduire, pour des personnes séropositives, le risque de transmettre le VIH à une autre personne. En effet, les antirétroviraux bloquent la multiplication du virus pour rendre indétectable dans le sang la quantité de virus (ce qu’on appelle la  charge virale). Il a fallu plusieurs années pour établir que si le virus était indétectable dans le sang, il  y avait très peu de risque de transmettre le virus par voie sexuelle.

Le traitement est utilisé depuis 1994 dans la prévention de la transmission de la mère à l’enfant. En effet, les femmes enceintes infectées par le VIH peuvent transmettre le virus à l’enfant soit au cours de la grossesse, lors de l’accouchement, ou  pendant l’allaitement . En l’absence de traitement, le taux de transmission varie de 15% à 30% sans allaitement maternel. Dans les pays développés, les traitements utilisés aujourd’hui permettent de réduire ce taux à moins de 1%.

Depuis 1998, on utilise aussi les antirétroviraux en usage post exposition (TPE) afin d’éviter la transmission. Les professionnels de santé exposés au VIH, bénéficient d’un traitement prophylactique pendant quatre semaines. Les personnes ayant pris un risque – rapport sexuel non protégé, utilisation de matériel d’injection potentiellement infecté – peuvent avoir accès à un tel traitement dans les 48 heures qui suivent l’exposition. Le traitement est disponible dans tous les services d’urgence de France.

Liste des médicaments antirétroviraux en 2020, affiche élaborée par l’association Actions traitements : Affiche_ARV_2020

La prévention combinée


Préservatif masculin, féminin, digue dentaire, gel :

 Le préservatif reste le moyen le plus efficace pour se protéger d’une contamination par le VIH ainsi que par les autres infections sexuellement transmissibles .

Adoptez son usage systématique avec un(e) nouveau(elle) partenaire.

Médecins spécialistes, généralistes et sages-femmes peuvent  prescrire un préservatif  baptisé EDEN remboursé par la Sécurité social, exclusivement disponible en pharmacie.  Disponible en format classique ou XL , la boîte de 12 pré coûte 2,60 euros [également disponible en boîte de 6 préservatifs à 1,30 euros et 24 préservatifs à 5,20 euros]. Lorsqu’il est prescrit, le préservatif EDEN est remboursé à 60 % par la Sécurité sociale, le reste pouvant être pris en charge par les mutuelles »

L’accès aux préservatifs masculins (externes) et féminins (internes) est gratuit en pharmacie pour les moins de 26 ans sans prescription médicale et sans âge minimum.

Souvenez vous que ces infections ne provoquent pas automatiquement des symptômes. Rappelez vous qu’une personne peut être séropositive, ne pas le savoir et  ne rien ressentir pendant des années .

Le dépistage, un pas vers la fin du sida !


Le dépistage par prise de sang

Quand le faire ?  
6 semaines après une prise de risque, un rapport non protégé, une rupture de préservatif .

Où le faire ?  
Dans un Centre Gratuit d’Information de Dépistage et Diagnostic (CeGIDD). Voir la liste en cliquant ici

Vous pouvez aussi demander à votre médecin traitant de vous prescrire une analyse à effectuer dans un laboratoire. Vos résultats vous seront remis par le médecin.

Le dépistage par auto-test

Dispositif vendu en pharmacie , à votre charge financière, vous donne une orientation de votre statut . Simple d’utilisation, vous pouvez seul, vous prélevez une goutte de sang . En 15 minutes vous obtiendrez un résultat fiable.

Quand le faire ?  
3 mois après une prise de risque.

Relais VIH recommande de le faire avec une personne de confiance, d’être accompagné , même de nos jours où apprendre sa séropositivité n’est plus synonyme de mort.

Le dépistage par TROD

Test rapide d’ orientation diagnostic.

Même procédé qu’un auto-test, mais prélèvement d’une goutte de sang effectué par un professionnel, disponible  gratuitement dans les associations de lutte contre le Sida et diverses structures médico-sociales habilitées par l’ARS (Agence Régionale de Santé).

Quand le faire ?  
3 mois après une prise de risque.